GSL VOILE

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SICILE ET SES ILES VOLCANIQUES JUIN 2008

Compte rendu croisière

                                   VERS LA SICILE ET SES ILES VOLCANIQUES

                                 CROISIERE DU 31 MAI 2008  AU 14 JUIN 2008


 C'est à PORTO-VECCHIO, ce samedi  31 mai, que LHASSA, un Sun Odyssey 39 i, attend le nouvel équipage qui vient de débarquer du ferry en provenance de MARSEILLE.

       L'entrée du vieux port de Marseille                      le château d'IF

 Après l'apéro d'usage avec l'équipage sortant, l'avitaillement et le rappel des principales règles de sécurité, c'est le départ dès 14 heures pour débuter notre descente vers le sud de la SARDAIGNE.

 PORTO CERVO (l'escale des milliardaires, rêvée d'ALAIN… et aussi  de ses souvenirs) est  atteint vers 20 heures après une traversée rapide entre 6 et 7 nds  et une mer un peu agitée ; ce qui nécessitera une prise de ris vers 19 heures lorsque le vent montera à 25 nds. Le refus d'accueil au port privé, pour cause de régate, nous oblige à nous rabattre  le long du ponton flottant du port public mais en refusant de mouiller notre  ancre dans le milieu du chenal. C'est une bonne décision comme nous pourrons le constater le lendemain matin lors du départ de certaines grosses vedettes (il y a du mélange dans les chaînes de mouillage). Il faut malgré tout reconnaître que ce port et son village sont magnifiques. A signaler également, pour les marins qui viendrons après nous vers ces rivages, qu'il existe aussi une belle zone de mouillage, gratuite, bien protégée, devant le port privé.
 Après les achats de quelques cartes marines détaillées de la zone, au prix fort, c'est une nouvelle escale à PORTO ROTONDO avec  l'approvisionnement  de 5 litres d'huile moteur, en vue de la prochaine vidange qui nous est demandée par LOCASAIL et l'appoint nécessaire à faire avant  notre traversée  vers la SICILE. Le port est bien protégé et agréable mais on cherche encore les douches !

    
 Porto Cervo                                                               Porto Rotondo

 Nous arrivons au port de LA CALETTA (ça change des deux ports précédents, on n'est plus dans le même monde) le lundi 2 juin en milieu d'après-midi. Ce sera notre point de départ pour la traversée vers la SICILE. En effet, notre routeur, resté sur le continent, nous annonce un bon créneau météo de  48 heures avec vent portant établi de 15 à 20 nds du N/NW. Il faut en profiter ! Il est donc décidé de ne pas descendre jusqu'au port d'ARBATAX  mais de viser directement l'ile d'USTICA située à 36 milles au nord de PALERME pour ne pas augmenter la durée de la traversée. (environ  200 milles)

 Plein d'eau et de gasoil, ainsi que dans les réserves de secours, vérification du bateau et du moteur, et, après organisation et distribution des quarts (sans les dames), c'est le départ vers 4 heures du matin ; heureusement éclairé par notre projecteur de 1.000 000 de bougies pour éviter la grande jetée, car il n'y a même pas de feux de sortie pour ce bien triste port que nous quittons sans regret.

 Les premières heures de mer se passent bien. Le bateau marche bien à plus de 6 nds avec un ris malgré une grosse houle de  ¾  arrière mais, au fil des heures, une grande partie de l'équipage ne va pas vraiment apprécier le roulis et il ne restera bientôt que peu de monde sur le pont. Seule, une grosse vague de l'arrière, plus téméraire que les autres, viendra par surprise s'inviter dans le cockpit. Explication : nous sommes dans une zone de haut fond et ça déferle un peu mais heureusement c'est de courte durée.

 La nuit suivante sera plus calme et nécessitera même un appui moteur de quelques heures mais, avec toujours cette grosse houle de l'arrière, ça restera très inconfortable et la nuit sera longue pour certains équipiers.

 Le réveil en mer est magnifique ce mercredi 4 juin au petit matin mais les équipiers vaillants sont rares.

 Après recherche de différents  réglages pour trouver une allure plus confortable, il est décidé de reprendre  un appui moteur sous voiles pour gagner un peu de temps sur la traversée et abréger les « souffrances » de certains membres de l'équipage.

 L'ile d'USTICA est enfin atteinte en début d'après midi. Le port est tout petit (6/7 bateaux max). Après avoir pris la zone réservée au bateau des plongeurs, il faudra faire bouger les autres bateaux (Hollandais, Suisses…) pour y trouver enfin notre place en mouillant l'ancre dans le milieu du port  avec un orin par sécurité. C'est très joli et l'accueil du responsable du bout de quai (privé, pas privé... ?) est très agréable même si on paie en liquide sans facture. Nous sommes là aussi dans un autre monde et, sauf nécessité absolue, il est déconseillé de prendre l'eau proposée qui vient, paraît-il, d'un désalinisateur ; elle a une drôle de couleur (entre le rose et le marron).  Hélas on s'en aperçoit un peu tard et nous mettrons 2 jours à vidanger et rincer complètement les réservoirs.

                             C'est 197 milles parcourus en 33 heures au relevé speedo

 
 
Le port d'Ustica

 Enfin un peu de repos et une bonne nuit au calme ?... non !, à 23 heures 30, un Super Maramu, qui vient de faire la même traversée houleuse que nous, rentre en force dans la petite place potentielle du 6 ième bateau en déplaçant nos amarres. Le propriétaire, un ''breton'' bien de chez nous, me fera remarquer, le lendemain matin, que je suis de très mauvaise humeur lorsque l'on me réveille en pleine nuit en touchant au bateau. De plus, il a croisé son ancre sur la nôtre. Heureusement, son propulseur d'étrave lui  permettra, malgré le vent de travers qui tombe des collines, de déplacer son mouillage facilement.

 Le partage, avec ses voisins de port, d'un des 2 thons pêchés pendant la traversée (il n'y a que nous qui n'avons rien pêché) par nos ''bretons'', finira  par ''normaliser'' les relations et se terminera même par un sympathique apéro sur notre bateau.

    
  Le partage du thon                                                 Le quai d'Ustica

 La matinée du Jeudi 5 juin est consacrée à visiter le magnifique village en haut de la colline avec ses peintures murales et ses orangers et à refaire du ravitaillement frais, puis vers 13 heures, c'est à nouveau le départ pour  atteindre PALERME. Le vent  de travers, qui souffle assez fort, demande des actions rapides pour sortir de notre petite place et rappellera brutalement qu'il est recommandé de porter des gants lors des manœuvres, surtout avec les goupilles mal fermées qui se trouvent sur le bateau. Heureusement, cette petite blessure à la main sera sans conséquence ; juste nécessité de soins  suivis pendant quelques jours.

    
 Des orangers                                                 Peintures murales

 La mer est belle, la houle s'est calmée et un bon vent de travers force 4/5 nous autorise des pointes à 8 nds. C'est que du bonheur et nous serons au port privé de PALERME  (Molo Dell' Acquasanta ) vers 19 heures.

    
  Arrivée Sicile                                                    Port privé d'Acquasanta

 Le ''trop bon accueil'' des autorités du port, un peu trop  empressées, va m'amener à ''virer'' les personnes montées sur le bateau.
 -« JE SUIS LE CAPITAINE DU PORT ! »
-« MOI, JE SUIS LE CAPITAINE DU BATEAU ! »
 (Cet échange vif, en Français, restera célèbre pour le reste de la croisière)

 Renseignements pris : Le pont d'un navire reste territoire du pavillon qu'il arbore comme une ambassade. Donc territoire Français.

 Notre  arrivée en SICILE ne commence pas très bien. Heureusement, MICHEL, notre « ITALIEN de service », va adoucir le litige sur le nombre d'amarres et de pendilles à prendre. Le problème ? : Il semblerait que nos pare-battages ne doivent pas toucher les pare-battages des grosses vedettes voisines (enfin c'est ce que l'on croit comprendre).  Il est vrai que ce ponton est un peu particulier avec son mirador et ses gardes 24heures /24heures, mais le bateau est en sécurité  pour  aller visiter la ville sans inquiétude.

 La journée du 6 juin est donc consacrée à visiter PALERME et MONREALE. Beaucoup de magnifiques monuments et églises à voir mais la ville est sale et bruyante. On peut toujours apercevoir les stigmates des bombardements plus de 60 ans après et de nombreux travaux sont commencés et jamais finis (exemple le port).

 C'est encore un lever  tôt ce matin du 7juin pour une navigation vers le port de CEFALU (Porto Kalura) que nous rejoignons vers 13 heures 30 par une mer peu agitée avec un bon vent toujours de NW, mais cela se gâte à l'arrivée.  La place proposée par les autorités du port est exposée au travers des rafales de  vent qui montent à 25 nds. Je sens très mal la manœuvre et ce qui devait arriver arriva. Nous ''atterrissons''  dans  le bateau du garde côte, quille prisonnière des deux grandes pendilles qui le retiennent. C'est un joli spectacle sur le port pour nous sortir de là, mais nous serons aidés par beaucoup de bonnes volontés.

 La recherche d'une bouteille de gaz est aussi très difficile et il faudra, en désespoir de cause, se contenter d'une bouteille dite ''regonflée''… J'espère que les équipiers suivants n'auront pas de soucis.

 L'ile de LIPARI, c'est pour le lendemain  après une petite navigation de 50 milles sans problème après avoir identifié dans le lointain les iles de FILICULI  et de ALICULI  . Mais il est temps de penser à la vidange du moteur. Tout est possible le dimanche en ITALIE pour le copain, du frère, du cousin… du responsable du port qui délivre aussi le gasoil, lorsque l'on paie en liquide. (Nous aurons même une facture … manuscrite)


        Lipari                                                             Porto Pignataro

       L'W de Lipari vers Salina

 Cabotage au moteur autour des iles LIPARI et VULCANO pour la journée du lundi 9 juin. Bains dans les eaux sulfureuses autour du bateau et même des bains de boue pour certains équipiers. MICHEL préférera la montée au volcan pour ramener des échantillons de souffre. Relâche au port public de l'ile de  SALINA (Porto Santa Marina) pour la nuit ; port bien équipé et bon accueil mais avec de la discipline. Il faut attendre son tour pour prendre la place et uniquement celle que l'on vous indique (enfin de l'organisation et de la discipline !). Soirée du capitaine; grand classique avec champagne et toasts (mais toujours avec le plus grand plaisir).


    
  Les 2 mouillages de Vulcano                               Le souffre sur le volcan

 Grasse matinée, shopping pour certains, lessive… ce matin du 10 juin, et après un bon repas au port c'est le départ  vers le STROMBOLI. Le passage au poste de carburant se solde par un échec ; c'est encore l'heure de la sieste. Nous ferons donc l'appoint de gasoil avec notre réserve.

 Après un petit détour vers les carrières de pierres ponce de LIPARI (non exploitées à ce jour pour cause de classement au patrimoine mondial) et le passage près des iles de PANAREA, nous sommes en fin de journée sous le volcan du STROMBOLI. L'exposition à la houle  du NE interdit cependant le mouillage et le débarquement au village, nous resterons donc en mer  à faire des ''ronds dans l'eau'' sous l'abri SW de l'ile pour le repas et attendre la nuit avant de remonter au N de l'ile pour admirer  les éruptions périodiques du volcan.

       Le Stromboli                                                          Une éruption

 Après les quelques photos d'usage c'est le départ vers 23heures30 pour une nouvelle traversée de nuit vers le détroit de MESSINE. La veille de nuit sera importante pour identifier l'important trafic maritime de cette zone.

 
  
Au petit matin

 Il est 6 heures au petit jour du mercredi 11 juin lorsque nous nous présentons à l'entrée du détroit de MESSINE, au moteur à 5 nds, en croisant ces étonnants bateaux qui sortent pour la pêche à l'espadon. Nous n'avons pas trouvé les tables des heures de marées de GIBRALTAR pour effectuer le calcul des courants et la mer bouillonne ; heureusement la chance est avec nous et nous avons l'agréable surprise de lire 9,5 nds au GPS. A 8 heures  nous sommes  déjà devant le port de MESSINE sous un vent qui se lève à 20/25 nds et qui agite durement les pontons flottants qui nous reçoivent. Il  faudra encore doubler les amarres en récupérant les amortisseurs laissés libres sur le ponton.


  Les pêcheurs d'espadon

 Et encore un lever tôt ce jeudi 12 juin pour un départ à 7 heures. Mouillage sous TAORMINA pour le repas du midi. La baie est bien protégée, sauf de l'E au S. Evidemment le vent tourne au  S/E nous empêchant d'y rester pour la nuit et nous oblige à rejoindre RIPOSTO (porto dell' ETNA). Ce port est superbe avec des sanitaires luxueux et gratuits mais… comme à PALERME, l'accueil ne se fait qu'après le contrôle de toutes les pièces d'identités de l'équipage et des papiers du bateau (assurance, contrat de location, acte de francisation…). Il y a intérêt à être en règle.
La récompense arrive à la tombée de la nuit avec un ciel qui se dégage et qui laisse apparaître la magnifique coulée de lave de l'ETNA.

       Basilique de Catane                                               Coulée de lave sur l'Etna

 La destination de CATANE (au circolo nautico NIC), terminus de notre croisière, n'est plus qu'une formalité pour ce vendredi 13 juin. Etude des moyens pour rejoindre l'aéroport le lendemain, (ce sera le bus) visite, glaces, restaurant et contact téléphonique avec l'équipage suivant de MAURICE. Nous allons nous croiser mais les horaires d'avions ne permettront  pas de se rencontrer.

 Samedi 14 juin 2008 : Il faut abandonner le bateau à l'équipage suivant. Après le grand nettoyage d'usage, vers midi, c'est direction l'aéroport (en brouette et en bus) pour rejoindre LYON vers 23 heures.

      Transport des bagages                                Le bateau abandonné

    SUPERBE CROISIERE  AVEC 615  MILLES PARCOURUS

                       MAIS IL FAUT DEJA  PENSER A CELLES DE 2009 :

                                      BALEARES OU ITALIE DU SUD (CAPRI, NAPLES…) ????

   Pierre                                                   

 

 



16/07/2008

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